Histoire du cadre

Le cadre au cours des siècles sous diverses influences passe du simple bâti bois au véritable objet d’art, entre baroque et classissisme: sculpté, doré ou polychrome.

L’âge d’or du cadre en bois doré correspond historiquement en France à l’avènement du Roi soleil, Louis XIV. Les ornemanistes et sculpteurs de cette époque vont s’ingénier à créer des formes plus libres plus inventives. Parallélement pour le miroir la découverte de la glace (procédé de coulage mis au point au XVIIéme) va révolutionner la décoration intérieure ornant les dessus de cheminées, les trumeaux, les entre-fenêtres (Exemple extrême avec la galerie des glaces à Versailles).

Les cadres et bordures de miroirs seront d’ailleurs toujours étroitement apparentés au style de chaque époque (style louisXIV, louis XV, louis XVI, directoire, Empire, Restauration). Jusqu’à la fin du XVIIIème le cadre est en bois doré, le plâtre sculpté remplace peu à peu le bois.

Au XIX ème siècle malgré la vulgarisation le cadre et le miroir continueront à exister grâce à de nouvelles inventions techniques, sous louis Philippe en particulier les glaces cheminées, sous Napoléon III des cadres et des miroirs  de grosses guirlandes de fleurs surmontées de rubans (dites « pâtisseries ») des revisites souvent alourdies des modes passées, une certaine banalisation par l’industrialisation  et qui aujourd’hui s’avèrent êtres si ce n’est des œuvres d’art des objets de convoitises.
A cette période va succéder l’avènement de l’art nouveau, avec un nouvel élan de créativité et d’innovation, des cadres et miroirs exécutés par des artistes et des ébénistes de renom.

Aujourd’hui l’absence de cadre (ou un discret acier poli ou bois laqué, plastique…) caractérise le cadre et miroir actuel dans sa majorité bien que cette tendance ces dernières années laisse entrevoir un regain de créativité et d’innovation.